Stéphane Jousset

Ma quête du Renard polaire

Mes premières observations de Renard polaire en Norvège

Je me suis rendu plusieurs fois dans les montagnes du Dovrefjell en Norvège, où j’espérais observer et photographier cet animal emblématique des pays scandinaves, le renard polaire.

J’ai essuyé de nombreux échecs, mais à force de persévérance, j’ai pu observer à l’aide de mes jumelles un renard polaire par une nuit de pleine lune. C’était au mois de mars, je redescendais de la montagne givrée. Il faisait froid, environ -10°C mais le vent était tombé et le ressenti des basses températures était moins prégnant que durant la journée. C’est le moment que choisi ce renard polaire de couleur noire (phase sombre), pour traverser le versant de montagne situé à quelques centaines de mètres de moi. Ce fût ma première observation. J’étais heureux !!!

Quelques jours plus tard, dans des conditions météo difficiles, j’ai fait la rencontre de cette boule de poil entièrement blanche qui en quelques secondes c’est volatilisé derrière le rideau de neige, balayé par les vents. Mon matériel photo étant resté dans mon sac, ce fût frustrant pour le photographe animalier que je suis, de ne pas immortaliser cet instant magique. Il reste gravé dans ma mémoire.

Photo de paysage Norvège - traque du renard polaire
Photo de paysage Norvège - traque du renard polaire 3
Photo de paysage Norvège - traque du renard polaire 2
Photo de paysage Norvège - traque du renard polaire 4

Mes premières photos de renard polaire en Suède

Avec ma femme, nous avons décider de vivre au plus près de la nature sauvage Scandinave. Attiré par la diversité animale et les paysages grandioses, c’est en Suède, dans le Jämtland que nous avons posés nos valises. Non loin des Alpes Scandinaves qui nous séparent de la Norvège.

C’est grâce à des personnes investies dans la protection de la nature, que j’ai pu découvrir un terrier abritant une famille composée de 7 Renards polaires dont deux adultes. Lors de ma première visite, au mois d’aout, j’ai pu observer les comportements joueurs des jeunes, ces attitudes qui très vite excèdent les adultes qui n’hésitent pas à montrer les dents. Quelques photos souvenirs prisent au 600 mm, mais aucune belle image. Nous étions trop loin.

Quelques semaines plus tard, j’ai décidé de camper en haut de cette montagne. Le temps était clément et dans mon affût couché avec mon duvet j’allais, sans soucis, passer 2 nuits à des températures proche de 0°C. Le terrier est un endroit sacré et on ne peut bien évidement pas s’en rapprocher. De fait, la première étape est l’observation. Celle-ci permet d’établir le parcours que font les renards lorsqu’ils quittent leur nid douillet. J’ai ainsi pu déterminer l’heure à laquelle ils partaient à la chasse et voir que les jeunes n’hésitaient pas à effectuer de longues distances qui ont eu raison de la portée de mes jumelles. Je pouvais imaginer que ce chemin était celui de chaque jour, un trajet que tous prendraient à un moment donné. Il me fallait changer de position.

Ils sont venus près de moi, mais les belles images se méritent et il faudra du temps pour que je sois au bon endroit, au bon moment, sans être vu. J’ai pu réaliser quelques photos de renard polaire, mais il me tarde d’y retourner et dormir à nouveau dans cet environnement sauvage, où seuls les bruits émis par les animaux viennent agrémenter le silence de la nuit étoilée.

Materiel utilisé : 

  • Nikon Z9
  • Nikon AFS II 600 mm f/4
  • Duvet
  • Jerven
  • Trépied Gitzo
  • Rotule Manfrotto
  • Sac à dos F-stop
  • Affût couché Trapogan

Le Renard polaire (Vulpes Lagopus)

Il a plusieurs noms, le renard arctique, renard polaire, renard bleu, ou bien Isatis et la traduction de Fjallraven, en Suèdois signifie renard des montagnes. C’est un canidé, plus petit que son cousin le Renard roux. Il mesure de 50 à 75 cm et pèse de 5 à 9 kg (plus proche des 5 Kg à l’état sauvage). Sa queue peut mesurer de 25 à 40 cm. Sa hauteur au garrot est d’environ 30 cm. Son museau est fin et pointu et ses oreilles sont petites, adaptées à des conditions climatiques extrêmes. Il peut résister à des températures de -50 °C, voir inférieures. Son statut dans le monde, est aujourd’hui considéré de préoccupation mineure (LC), cependant, la population de renard polaire en Suède et Norvège était estimée entre 40 et 60 individus en 2000. Depuis, un programme de réintroduction a permis d’atteindre le nombre d’environ 470 individus en décembre 2021. Ce projet est une réussite, mais le réchauffement climatique reste un danger pour ces animaux. En effet, leur régime alimentaire les rendent dépendant de la population de rongeurs tels que les lemings, qui voient leurs nombre diminuer au fil des années. Pour cette raison de la nourriture de substitution est actuellement placé à proximité des terriers afin de diminuer la mortalité des renardeaux. Pour d’autres photographies animalières, je vous invite à regarder mes photos d’animaux scandinaves et mes photos de renards.

Clichés de Renard polaire disponible en tirage photo et encadrement